Ironman d'Italie 2018

Epilogue

J'ai mis quelques jours avant de commencer à rédiger ces lignes. Le temps de récupérer mais aussi de retrouver l'envie. Cette fois-ci (contrairement à mon 1er Ironman en 2016) je ne pourrais pas dire que tout c'est déroulé comme le plan "A" le prévoyait.

Je termine en 10H00 et 5 secondes. Ce ne sont pas les 5 secondes qui me laissent amer mais le 1/4 heure perdu sur le marathon alors qu'une course a pied relativement accessible me permettait de finir en 09H45.

Retour en arrière

A l'issue d'une longue préparation qui s'est relativement bien déroulée, je vois arriver les dernières semaines de sur-compensation avec envie. Je suis fatigué des contraintes induites par les entraînements à rallonge. Il est temps de passer à l'action.

Seulement 10 jours avant le départ, Cyril chute à vélo. La catastrophe. Lui qui s'est probablement le plus entraîné pour l'épreuve parmi les Sénartais ne peut pas prendre le départ. De mon côté, je suis passé à travers tous types de désagréments physiques pendant toute la préparation. J'ai de la chance.

Les sensations pendant les jours qui précèdent sont surprenantes. Je ne ressens ni la fatigue ni la forme. C'est donc avec le sentiment d'un saut vers l'inconnu que je prépare la valise. Je ne suis toutefois pas particulièrement stressé si ce n'est par la température de l'eau qui flirte avec les 25°C depuis 2 semaines et qui ne veut pas baisser.

Ajoutons une autre source de stress que je vais me permettre de développer :

Garmin et son SAV défaillant

Fin juillet, je constate que la durée de fonctionnement de ma montre en pleine charge n'est pas suffisante pour couvrir mes 10H d'effort. Je contacte le SAV de Garmin qui me répond rapidement en m'envoyant un devis pour le remplacement de la batterie. La montre est envoyée le lendemain. Je ne m'inquiète pas jusqu'à fin août où je reçois un mail m'informant d'une rupture de stock. Je constate donc que GARMIN me fait une offre sans vérifier qu'ils peuvent satisfaire la commande, puis ils attendent 3 semaines avant de traiter le sujet,.. passons. J'appelle le SAV avec un soupçon d'inquiétude. J'explique à mon interlocuteur (à l'écoute) que mon Ironman se profile et que l'absence de montre est un réel problème. Il note la date de mon épreuve, me dit que cela est écrit dans mon dossier et s'engage à une réponse en fin de semaine au plus tard. Bien sur rien ne se passe pendant la semaine : je rappelle le Lundi. Là mon interlocuteur (un autre) me dit qui "oui ça fait plus d'un mois", "que ce n'est pas normal", et que GARMIN devrait faire un geste (que je ne demande pas). Il va voir son chef et revient en me disant "c'est bon nous avons un arrivage, une montre part ce soir".... J'attends comme un idiot pendant 2 jours et je rappelle le vendredi (mon départ est la semaine suivante). Cette fois mon interlocuteur est surpris de ma demande. Me dit que le gars qui m'a répondu n'est pas de son service et qu'il n'était pas en mesure de prendre cette initiative,.... Lui reste plus modéré,... me dit qu'une décision sera prise mais ne s'engage pas. Du coup je raccroche désabusé. Je reçois finalement un mail le lundi comme quoi un colis est envoyé. Ne pouvant pas le recevoir en horaire de travail le mardi je reporte la livraison au mercredi. J'attends comme un idiot toute la journée une livraison qui n'arrivera jamais en raison "d'un problème technique". Et voilà comment après 5 appels passés à Garmin, une mois et demi d'attente, je reçois une montre de remplacement 5 heures après mon départ le jeudi,... Merci GARMIN!!!

Je pars quand même avec la montre de Raphaël. Petit détail qui aura son importance : je règle les champs de données la veille et j'oublie de mettre un écran de durée totale,... dommage...

L'arrivée sur site

Je n'ai pas pu m'organiser autrement que d'arriver l'avant veille de la course. Le trajet en voiture a été long mais au final pas si fatiguant que ça. L'hôtel est très sympathique, confortable, le personnel est très accueillant et les copains (copine) sont déjà là.

Le temps de sortir les affaires et direction un restaurant à proximité. Repas classique. D'une manière générale nous aurons bien mangé sur place et avec un excellent rapport qualité prix.

Les conversations tournent autour des ressentis de chacun, des derniers questions organisationnelles et de l'info du jour : il y a des méduses, elles sont balaises et urticantes.

Le programme de la journée suivante est discuté. De mon côté, il faudra que j'aille récupérer mon dossard le matin, que je prépare mes sacs pour aller placer le tout dans le parc en fin de journée. Je n'aurais pas l’occasion de faire et refaire 10 fois ces sacs de transition, c'est aussi bien.

Chaque triathlon comporte les mêmes étapes. Il n'y a pas de raison à ce que cela soit plus compliqué sur un Ironman mais le fait de devoir gérer un sac par transition impose une certaine rigueur et implique de démultiplier certains accessoires (petite bouteille d'eau, crème solaire ou crème anti-frottement).

Je ne prévois pas de warm-up particulier la veille de course. Petite excursion en vélo de 10 km histoire de vérifier que rien n'est déréglé. Je m'aperçois alors que mon pneu avant changé il y a seulement 3 semaines est lacéré,... je file en acheter un autre et mettre un pneu neuf au dernier moment,... ce qu'il vaut mieux éviter normalement,...

C'est ensuite la procession vers le parc à vélos. Qu'il est long !!!
Il est placé sur une route le long de la mer. Tellement étroit qu'il n'autorise que 3 allées. Du coup, pour placer près de 2 500 vélos il fait bien 400 mètres de long. Voir plus.

L'organisation du parc n'est pas habituelle. Normalement le parc est organisé pour que chaque athlète parcourt la même distance le vélo à la main. Cette fois ce n'est pas le cas je vais devoir le parcourir sur toute sa longueur en poussant le vélo,...

Retour à l'appartement et à nouveau repas entre Sénartais. Je sens que la pression monte. Nous avons tous hâte que cette nuit soit passée. Le wahtsapp crée par l'occasion et suivi par de nombreux membres du club et les familles commence à s'animer. Moi j'éteins tout avant 22H pour dormir d'une traite jusqu'au réveil à 5H.

Le Jour J

Réveil - Préparation et trajet vers le site de course

Je suis en forme. Content de vivre ce moment.

Je suis réveillé quelques minutes avant la sonnerie. Préparation rapide et direction la salle de repas. J'aime ce petit déjeuner pre-course. J'ai de l'appétit et j'avale du sucré comme du salé (pâtes, tartines, miel, café, gâteau sport maison,...). Mes camarades ne sont pas tous sereins, certains estomacs sont noués par l'évènement.

Direction le parc à vélos avec 20 minutes de marche. L'annonce de l'autorisation de nage avec la combinaison est une délivrance (merci les méduses). J'ai toujours l'espoir de faire mieux que l'an passé ce qui aurait été délicat sans combinaison.

Derniers préparatifs dans le parc. J'ai prévu de rouler avec une veste courte de vélo ce qui me permet de loger mon alimentation (je ne mets pas de box sur mon cadre). Je remplis les gourdes (2), vérifie la pression des pneus et il faut y aller.

S'en suivent quelques moments de fébrilité pendant lesquels je cherche Morgane à qui je dois donner un sac. Je commence à mettre la combinaison sans vraiment savoir s'il est trop tôt ou pas. Disons que je tourne en rond quelques minutes un peu perdu. Je décide d'aller nager quelques instants. La mer est bonne, l'ambiance est électrique.

Les visages sont tendus. La sono hurle. La foule s’amasse autour de la ligne de départ.

Je me place dans le sas 1H / 1H10, soit dans le sas précédent par rapport à l'Ironman de Barcelone (je m'étais placé dans un sas 1H15 à l'époque). Pour mon niveau c'est assez ambitieux (la distance passe en 1H15 en eau libre (douce) à l'entraînement) mais je mise beaucoup sur la contribution de la portance de l'eau de mer. Je prévois de nager dans les pieds de meilleurs nageurs que moi avec une petite appréhension de voir passer des wagons de nageurs. Je retrouve Jérôme, Fanny dans ce sas puis Alexis, Olivier et Franck qui eux sont dans le sas précédent. J'apprécie ce moment, j'aime l'ambiance sur la plage, la sono à fond et le speaker qui met l'ambiance.

Top départ

Coup de canon (à la sono). Les pro partent puis suivent les athlètes du premier sas. Ce premier sas s'écoule lentement vers la mer puis suivent les nageurs placés au début de mon sas. Je m'élance environ 10 minutes après le départ.

Je retrouve les sensations d'il y a deux ans. Le départ par petits groupes est très soft. Je me place par séquences successives dans les pieds ou la hanche d'autres nageurs. Je regarde finalement assez peu les bouées si ce n'est pour vérifier que mes poissons pilote respectent la trajectoire. Je me retrouve parfois resserré dans un groupe mais c'est assez rare et personne ne bouscule son voisin plus que de raison. J'essaie de glisser. Je respire en 3 voire 4 temps calmement.

Passage à mi parcours. 35 minutes pour 2100 mètres !!! C'est un record pour moi. Plus rapide que mes meilleures allures sur 400 mètres. La salinité et la combinaison sont un vrai atout pour les piètres nageurs comme moi. Reste à poursuivre à ce rythme qui me semble pourtant relativement calme.

Je finis la natation en 1H06 après avoir croisé quelques méduses que j'ai trouvé très belles (sortes d'ampoules blanches avec un anneau violet flottant entre 2 eaux).

C'est donc 3 minutes de moins qu'en 2016.

Transition 1

Je pars vers le parc à vélo en courant. La distance à parcourir est longue. Arrivé dans la tente j'enfile rapidement ma veste de vélo, chaussettes et chaussures sans m'assoir (je veux aller vite). Je conserve mon bas de tri-fonction (c'est une 2 pièces) puis petit rappel de crème anti-frottement et c'est parti. Je pense à nouveau être beaucoup plus rapide qu'en 2016.

Ensuite la configuration du parc est en ma défaveur.  Il est très très long et mon vélo est parmi les plus proches de la tente. Je dois donc parcourir tout le parc le vélo à la main. Malgré tout, le parc n'est pas encombré et ce petit footing en chaussures de vélo sur des tapis se passe relativement bien.

Ironman d'Italie 2018
Ironman d'Italie 2018

Parcours vélo

Départ pour le vélo. La sortie de la ville se passe bien. Première ligne droite et je constate avec surprise que le revêtement est plutôt mauvais.

Premier nid de poule et je retrouve mon cintre qui descend de quelques millimètres... la réparation n'a pas été suffisante,...

PS : j'ai un cadre look avec une potence pivotante,... parfait pour le réglage mais le vieillissement de la pièce réserve quelques surprises. Les crans sensés bloquer la potence en place sont usés et il n'a pas été possible de changer la pièce avant le départ,... Une réparation de dernière minute chez un vélociste était sensée figer la position : il m'a fallu quelques kilomètres pour constater que la réparation n'était pas efficace,...

Cela se dégrade sur les 10 kilomètres suivants. Je perds quelques millimètres à chaque aspérité. Je tente de tenir la position en relevant la potence avec des coups de rein mais je décide finalement à contre cœur de poser pied à terre pour resserrer tout ça. J'ai la clé allen qui va bien car je savais que le problème risquait de se présenter. Ensuite pendant le reste de la course, je serais obligé de redonner un coup de clé tous les 1/4 heures en attrapant minutieusement la clé allen dans ma poche. Ce n'est pas dramatique et je ne peux pas vraiment dire que cela m'ait pénalisé. Une à deux minutes de perdues au pire. Sur ce genre de course les aléas sont fréquents et celui-ci n'a pas été trop pénalisant.

Ça roule fort. J'essaie de me placer à une allure sans regarder la vitesse, juste le cardio et les sensations. Mon cœur bat à 150 pulsations/minutes. C'est sans doute un peu trop rapide mais j'y reste.

Le parcours est composé d'une boucle de 90km à faire deux fois avec une petite bosse au 45ème. Le dénivelé total est d'environ 800 mètres : c'est un parcours plat.

Rapidement je remonte de groupes en groupes. Malgré le départ en "rolling start" nous sommes nombreux et il est difficile de s'intercaler entre les cyclistes en se fixant à la vitesse qui nous est personnelle. Du coup, je passe une bonne partie des 45 premiers kilomètres à m'extirper (cf photo) de groupes de rouleurs qui n'hésitent pas à prendre ma roue.

Des arbitres passent, certains prendront une pénalité. Des rouleurs repassent devant pour finalement ralentir (et oui c'est moins facile sans abri,..). Cela me force à accélérer au risque de me retrouver pénalisé dans un paquet. J'arrive au 45ème kilomètre avec une moyenne de 36km/h. La côte est plutôt "pentue" mais elle a le mérite de casser la monotonie. J'y croise Alexis qui a quelques minutes d'avance puis Thibault qui nous encourage. Le retour ce fait vent de dos avec quelques kilomètres de descente. Je roule à 39km/h sans réellement forcer.

Il fait déjà chaud et je n'arrive pas à respecter mon programme d'alimentation. Les pâtes de fruit et les compotes passent relativement bien. Ce n'est pas le cas des barres plus consistantes qu'elles soient salées ou sucrées. Je m'efforce de les entamer mais rien n'y fait je passe beaucoup de temps à les malaxer avec toutes les difficultés du monde. J'aurais tenté à plusieurs reprises d'avaler un maximum de choses mais rien n'y a fait. C'est une des leçons de cet Ironman. Il est vrai que quand tout va bien en course il est difficile de se projeter, à ce moment je ne ressens ni la faim ni la fatigue. J'aurais dû insister.

Départ pour la deuxième boucle. Le vent a forci. Sans doute par manque de lucidité, je maintiens le rythme, les cyclistes proches de moi font de même. J'arrive dans la côte en croisant à nouveau Alexis, seulement une centaine de mètres plus loin : nous roulons donc à la même vitesse. Contre toute attente le retour se fait également face au vent. Les longues lignes droites deviennent pénibles, ma vitesse chute fortement (32km/h). Je pense qu'à ce moment de la course j'aurais dû encore plus ralentir : un capteur de puissance m'aurait très certainement alerté sur la sur-consommation d'énergie pendant ces 45 derniers kilomètres. Je vais donc moins vite tout en appuyant plus fort sur les pédales. C'est frustrant. Je m'accroche à l'envie de faire mieux qu'en 2016 et fait de sorte de poser le vélo avec une moyenne de près de 36km/H.

Je rentre dans le parc avec la moitié de mon alimentation dans les poches,... Les jambes sont plus lourdes que prévu mais cela ne me semble pas dramatique.

Ironman d'Italie 2018

Le marathon

Je commence le marathon avec un temps de course de 6H20. Le début de la course se déroule comme attendu. C'est à dire que j'ai les jambes lourdes mais je ne suis pas particulièrement émoussé. Je cours à 4"30/km. J'aperçois Alexis dès la sortie de parc. Je le rejoins sur la première boucle à environ 5 km du départ. A ce moment, je n'ai aucun signal d'alarme. Nous échangeons rapidement. Je suis largement dans les temps pour atteindre mon objectif de 09H45 voire moins.

La première boucle se poursuit à cette allure. La chaleur est au plus fort. Il fait environ 32°C et nous courons sur du bitume entre des zones exposées plein soleil et d'autres un peu ombragées.

La fatigue arrive. Je ne ressens pas de douleurs musculaires supplémentaires mais le corps manque de fuel (et je sais pourquoi). A cette chaleur mon métabolisme a certainement arrêté ou largement freiné l'assimilation de mon alimentation qui par ailleurs n'est pas suffisante.

Commence alors une course très lente de ravitaillement en ravitaillement. La chute brutale de rythme c'est traduite par un abandon de mon objectif de temps sans que je m'en rende compte. En fait, je ne saurais pas dire à partir de quand j'ai arrêté de regarder ma montre. A chaque ravitaillement je marche, je mange des fruits et je reste quelques instants sous les jets d'eau. Je repars de plus en plus difficilement mais je mets un point d'honneur à ne pas marcher tant que j'en ai la force. Je craque malgré tout une fois près de Morgane et sur la dernière épingle 1 km avant l'arrivée.

Je croise Olivier et Jérôme. Leur course a l'air de bien se dérouler. Je rejoins à nouveau Alexis qui depuis notre croisement sur la première boucle ne parvient plus à courir. Il lui reste donc encore 10 km qui vont être très longs.

Je termine le marathon avec le plaisir de terminer mais la déception d'avoir approché de près un temps record dont j'aurais été fier. Je m'approche de la ligne sans m'attarder sur le chronomètre que je vois au loin et qui de toute façon n'affiche pas mon temps personnel puisque je suis parti quelques minutes après le top départ. La ligne franchie je regarde alors le chronomètre qui affiche mon temps pour me rendre compte que j'ai dépassé la barrière horaire des 10H de 5 secondes : quel manque de lucidité !!!

 

 

Ironman d'Italie 2018

Un sympathique bénévole me prend en charge et m'emmène me faire masser. Le village est encore relativement vide.

Je rejoins ensuite la ligne d'arrivée pour me placer dans le sas, mélangé aux arrivants et en essayant de me faire discret. Cette zone est en ébullition, c'est la marque de fabrique du label Ironman. Tout y est, la sono, le long tapis rouge, les lumières, le public,... J'observe avec plaisir tous ces sportifs qui expriment leur émotion sous l'arche. Un vrai contraste avec ce que j'ai vécu !! C'est en restant là une heure avec la nuit tombante que ma première déception s'estompe sans doute imbibé petit à petit par toutes ces émotions positives sur la ligne d'arrivée.

Franck me rejoins content de sa journée puis Alexis désabusé par la difficulté à laquelle il a dû faire face. Suivrons Fanny, Jérôme et Olivier. Alignés ensemble ce matin nous franchissons tous la ligne le soir : Finisher !

Ironman d'Italie 2018

Cela fait maintenant plusieurs semaines que l'épreuve est passée. Quelques kilogrammes plus tard et après du repos je retrouve à nouveau l'envie de m’entraîner.

Je garde de cette course un sentiment partagé : une certaine fierté malgré tout d'avoir fait un temps honorable mais une énorme déception d'avoir craqué sur ce marathon que j'avais tellement préparé.

Je ne sais pas encore si je m'alignerais à nouveau sur une course de ce format. Le label Ironman est décrié mais j'avoue apprécier l'ambiance de ces courses qui à chaque instant te rappelle que tu es en train de faire une épreuve mythique. Au delà de la course en elle-même c'est surtout la phase de préparation qu'il faut appréhender. A deux reprises j'ai pu m'aligner sans pépin sur la ligne de départ et réaliser un programme d'entraînement sans contrainte météorologique. On verra !!

 

 

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