Un jour je l'aurai

Triathlon de Vieille Maison Dimanche 13 mai 2018

Ce week-end nous nous retrouvions, une quinzaine d'athlètes du club de Sénart Triathlon pour une journée sport : triathlon S le matin et M l'après-midi.

Pour moi c'est le format M : 1500 mètres de natation ; 40 km de vélo ; 10 km à pied. Chaque discipline étant constituée d'une boucle à faire 2 fois.

Je reste sur 2 objectifs cette année, le triathlon S de Troyes début juin et l'Ironman d'Italie en septembre. Je me suis inscris sur celui-ci pour faire une course club et défier une nouvelle fois Raphaël. Comme toujours, les pronostics sont de mise sur le forum, je suis challenger (ou Poulidor si on voit le verre à demi-vide).

Mon programme pour cette course est simple. Je sais que je peux faire mieux que Raphaël sur la course à pied et être équivalent en vélo. Il ne faut donc pas perdre de temps dans les transitions et NAGER!!! C'est bien là le problème.

Le jour de la course arrive. Comme beaucoup, Morgane et moi sommes fébriles au regard de la météo humide prévue (j'adore ces prévisionnistes qui proposent des prévisions à 7 jours sans être capables de donner quelque chose de fiable à 1 jour et qui révisent leur contenu en continu pour être fiable finalement en direct,...) Bref, pas de pluie, temps nuageux, 13°C, vent léger à un peu fort.

Quelques séances en eau libre dans la semaine ne laissent rien présager de bon : 2mn/100m. Mais j'y vais la fleur au fusil. Je vais me battre.

Départ. Nous sommes 400 sur la ligne, c'est beaucoup, avec un départ hors d'eau et une première bouée à 150 mètres. J'ai horreur de ça. Ca va être la minute "mais qu'est-ce que je fais là"....

Je suis fébrile et je m'isole. J'en oublie de rejoindre les autres pour les encourager et prendre des photos avant le départ (décevant le président sur ce coup là).

J'ai prévu de me lancer dans l'action et de ne pas laisser les premiers wagons partir alors je me place juste en second rideau et je pars en courant avec les premiers. Ce qui devait arriver arriva : ça bastonne, essentiellement des coups dans le dos et sur les jambes, mais dans ces conditions il est difficile de nager. Toujours est-il que j'ai bien fait de partir rapidement : ce qui est pris n'est plus à prendre et j'arrive à me mettre avec des nageurs de mon niveau.

Pour ne rien cacher la natation est désagréable, l'eau est trouble et la densité des nageurs est trop importante pour un piètre nageur comme moi. Première boucle, je regarde ma montre, moins de 14 minutes !!! Incroyable. Je repars pour le second tour motivé comme jamais. C'est peut-être le jour "J". Fin de la natation, j'ai un peu ralenti sur le second tour mais le temps n'est pas mauvais, j'ai à ma montre moins de 28 minutes.

Du coup, pas de répit à la transition. Je ne me rends même pas compte que Fanny est juste avec moi. Je regarde devant, il est vrai que je bouscule un peu ceux qui remontent au parc en marchant mais je n'ai pas de temps à perdre. La combi glisse rapidement, j'attrape le vélo, pas de chaussettes, pas de veste : on part en sautant sur le vélo auquel son accrochées les chaussures. C'est fluide. Résultat, une transition de 30 secondes, parmi les plus rapides du jour.

Je sors du parc. Sébastien sorti de l'eau une minute avant moi, mais qui a pris le temps de mettre une veste, monte en même temps sur son vélo. Nous roulons à distance une dizaine de kilomètres. Je sers déjà les dents mais c'est prévu pour une heure. Il me lâchera avant le 20ème kilomètre pour me mettre 2 minutes sur 40km et faire l'un des meilleurs temps du jour. Aurais-je pu me battre un peu plus et rester avec lui ? Je n'en sais rien. Pendant la course j'ai le sentiment de faire le maximum, je constate qu'il n'y a pas de tricheur (rare sur un circuit d'une boucle avec autant de cyclistes), ça roule fort mais je décline progressivement. Au 38ème j'ai les cuisses qui n'en peuvent plus, je tente de ne rien lâcher. J'ai fait la première boucle à environ 39km/h de moyenne et la seconde à environ 37,5 km/h. Le temps final n'est pas mauvais : 1H04. Je ne le sais pas encore mais la course vient de se jouer pour une poignée de secondes.

Là encore j'arrive dans le parc à vélo pour ne rien lâcher. Une transition éclair plus tard je sors du parc avec Sébastien en ligne de mire : il a perdu du temps dans le parc,...

Ayant déjà vécu des "jours sans" sur la course à pied en partant trop vite, j'avais prévu de partir en rythme sans charger, au moins le premier kilomètre. C'est chose faite. Je rattrape néanmoins Sébastien au bout d'un kilomètre et demi.

Ensuite c'est l'accélération, je donne tout, la machine chauffe, mais l'objectif n'est pas atteint et pour mon grand malheur je ne vois rien d’encourageant à l'horizon. La parcours comporte une épingle sur 500mètres placée à environ 3km. Je croise Raphaël qui la quitte alors que j'y rentre à peine. Il a plus d'une minute trente d'avance, peut être deux minutes. Il me lance "accélère c'est jouable" mais je sais que cette épingle est à son avantage : il sait à présent où je suis (c'est à dire très loin) et il peut gérer. Je n'avais pas prévu d'abdiquer alors je fais ce que je peux, les cuisses commencent à tétaniser de l'effort à vélo mais le cœur suit, alors j'oublie la douleur et j'avance le plus vite possible. Je double beaucoup de coureurs, c'est motivant. Un tour plus tard, je rentre dans la boucle en espérant le voir le plus près possible de l'épingle et effectivement je constate qu'une bonne partie du retard a été consommée mais il me reste environ 30-40 secondes d'écart et c'est énorme sur les 2 kilomètres qui restent. Il me lance à nouveau un "accélère c'est jouable" pour me narguer. Je vous laisse deviner ce que mes voisins de course ont entendu,... je serre les dents mais l'effort devient difficile et je ne l'ai toujours pas en ligne de mire.  Le dernier kilomètre arrive dans la partie boisée. Il me contiendra sans doute en faisant lui aussi l'effort. J'arrive 16 secondes derrière lui avec une allure moyenne de 3mn45/km. Bien joué Raph ! Il aura lui aussi fait l'effort en finissant plusieurs minutes plus tôt que l'an passé.

Bon, hormis cette "petite déception" je suis satisfait de ma course. C'est mon meilleur chrono 2H11 sur un triathlon M avec un peu plus de 40 kilomètres sur le vélo à bloc et une bonne course à pied derrière.

Reste le triathlon de Troyes où à nouveau le dés seront jetés et là il n'y aura pas de freins ni à vélo ni à pied !!!! et j'ai le sentiment que les choses vont se passer différemment.

Ensuite on attaquera la préparation.

 

Les résultats ici

Résultats triathlon vieille maison 2018

 

 

 

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